• futhark

    ff u u th,þ þ a a r r k k g g w w
    h h n n i i j j ï,ei ï p p z z s s
    t t b b e e m m l l ŋ ŋ d d o o

     

    Système originel

    Article détaillé : Vieux futhark.

    L’alphabet original des runes nordiques, le futhark à 24 lettres ou vieux futhark, était organisé en trois groupes de 8 runes chacun, dénommés ættir (familles) : les ættir de *fehu, *Hagal et *Týr respectivement, la première rune de chaque groupe donnant son nom au groupe.

    Les noms proto-germaniques des runes du vieux futhark sont : Fehu, Ūruz, Þurisaz, Ansuz, Raidō, Kaunan, Gebō, Wunjō, Hagalaz, Naudiz, Īsaz, Jēra, Eihwaz, Perþō, Algiz, Sōwilō, Tiwaz, Berkanan, Ehwaz, Mannaz, Laguz, Ingwaz, Dagaz et Ōthalan.

    La rune ayant valeur de u peut également avoir pour valeur phonétique v. Cette dernière valeur phonétique a été aussi attribuée à la 8e rune, dont la valeur phonétique la plus répandue reste cependant w. Ces divergences s'expliquent par la grande étendue géographique d’utilisation du système runique, qui englobait l’Islande, l’Angleterre, l’Écosse et plus particulièrement les actuelles Finlande, Suède, Norvège, Danemark, et Allemagne. Les prononciations fluctuaient alors avec la culture, différente d'une région à l'autre. Cette vaste répartition géographique des runes explique aussi les multiples noms que chacune d'elle porte selon la région dans laquelle on se trouve ; pour exemple la première rune, f, s’appelle autant Fehu, que Feoh, Fé, ou Faihu.

    Le th correspond à la prononciation anglaise sourde ([θ]). Le j est mouillé, comme dans « rouille » ([j]).

    La raison de l’ordre particulier des runes, complètement différent de ceux des alphabets latin, étrusque ou grec, est aujourd’hui inconnue. On sait en revanche que cet ordre a été établi assez tôt et n’a subi depuis que des variations mineures et occasionnelles : les premières suites alphabétiques retrouvées (pierre de Kylver, début du Ve siècle) en font déjà état12. Les diverses hypothèses soulevées pour expliquer cet ordre, généralement fondées sur des considérations religieuses et mystiques, sont loin de faire l’unanimité et ne reposent sur aucun fait concret.