• Extraits de Spiritisme

    Justice Divine: Le bien de tous

    Livre 5, page 103

    Réunion publique du 23/06/1961 - 1re partie, chap.III, § 16

    Tous les biens fondamentaux de l’existence découlent généreusement de la nature au profit de toutes les créatures. La lumière qui se déverse du firmament n’appartient à personne. Les courants d’air apportent des éléments nutritifs inépuisables. Des mers bienfaitrices baignent tous les continents.
    Partout des sources coulent. Des plantes apparaissent adaptées à tous les types de climats.

    Et dans notre propre corps, le sang circule sans cesse pour que notre intelligence puisse se développer.

    Pour autant, ne retiens pas les valeurs que tu as accumulées. Tu sais bien que l’excès de pain est le met du voisin qui est dans le besoin. Il est pourtant de nombreuses façons de partager. À côté des riches tables, des cœurs étouffent presque de désespoir. Derrière les gestes qui t’agressent se trouvent les sombres intrigues de l’obsession. Derrière les crimes qui te révoltent, il est des influences qui ne peuvent être dévoilées d’emblée. Celui qui s’est trompé souffre de difficultés qui t’échappent. Celui qui calomnie ou persécute ignore ce que tu sais. Ouvre les portes de ton cœur pour comprendre et servir en distribuant les biens concentrés dans ton esprit.

    Le bonheur, pour être vrai, doit être partagé. L’or entre les mains d’un seul homme est un cadre propice à l’avarice, mais s’il passe dans d’autres mains, il se transforme en travail et en bienfaisance. La connaissance isolée est une lampe sans raison d’être, mais si elle passe de cerveau en cerveau, c’est de la science et de la culture. Dans les ombres de ceux qui se plaignent aigris, s’indisposent et blessent, sois la lumière qui bénit toujours.

    « Fais à ton prochain, ce que tu aimerais qu’on te fasse » – dit la loi.

    Cela veut dire que pour être heureux, il faut aider quelqu’un. Au fond, le bonheur, c’est de la bonté grandissante pour que la joie soit plus grande. Sans aucun doute, nous pouvons tous partager des parcelles de bonté et des moments de joie, mais la multiplication vient des autres.

    Allan Kardec

     

    La foi victorieuse

    Livre 2, page 32

    André commentait les difficultés auxquelles il était confronté pour divulguer les nouveaux principes rédempteurs dont le Maître s’était fait l’émissaire et parlait avec une amertume violente des pharisiens, en incitant ses compagnons à former une résistance organisée. Jésus qui écoutait la véhémente argumentation avec une tolérance imperturbable déclara dès que le silence se fit :

    Aucune école religieuse ne triomphera avec le Père si elle s’écarte de l’amour que nous devons cultiver les uns envers les autres.

    Et comme tous attendaient une explication avec une des histoires que sa divine parole savait si bien créer, il raconta calmement :

    – À l’époque de la foi sauvage, trois hommes primitifs avec leurs familles s’installèrent dans une vaste forêt et après quelque temps de vie en commun fraternelle, ils commencèrent à discuter sur la nature du Créateur. L’un d’entre eux prétendait que le Tout-Puissant vivait dans le tonnerre, un autre croyait que le Père demeurait dans le vent et le troisième qu’il vivait sur le soleil. Tous se considéraient comme Ses enfants, mais ils voulaient à tout prix que leur point de vue soit celui qui l’emporte.

    Après d’âpres altercations, ils se firent la guerre ouvertement. L’un des trois se munit d’une lourde charge de minerai, un autre réunit une grande quantité de pierres et le dernier se cacha derrière un tas compact de bois. Des bouts de bois et de pierre étaient les armes du grand conflit.
    Invoquant tous la protection du Seigneur suprême pour leurs familles, ils s’engagèrent dans la bataille. La forêt fut tellement touchée, les arbres et les oiseaux en souffrirent tant que le Tout-Puissant leur envoya alors un ange ami.

    Le messager les visita sous la forme d’un homme ordinaire et au lieu de leur ôter les outils avec lesquels ils détruisaient la vie, il affirma que les patrimoines dont ils disposaient étaient tous aussi précieux les uns que les autres et il leur dit qu’ils devaient seulement donner une nouvelle orientation à leurs activités en cours. Il leur expliqua que tous les trois avaient raison dans leur croyance, car Dieu réside dans le soleil qui alimente les créatures, dans le vent qui aide la nature et dans le tonnerre qui renouvelle l’atmosphère. Et avec beaucoup de patience, il leur dit que les hommes ne pourront honorer le Créateur que par un travail digne et fructueux. Il enseigna au premier à transformer les durs fragments de minerais en ustensiles pour travailler la terre à l’époque des semailles, au second à convertir les bouts de bois en éléments précieux pour améliorer le confort, et au troisième à utiliser les pierres communes pour construire des abris confortables en pratiquant toujours la bonne doctrine du travail pour le progrès et le perfectionnement de tous. Les adversaires comprirent alors la grandeur de la foi victorieuse par l’action édifiante, et la discorde prit fin pour toujours.

    Le Maître fit une longue pause et ajouta :

    En matière religieuse, chaque croyant a des raisons respectables et détient les possibilités qui doivent être utilisées pour ennoblir la vie et le temps en glorifiant le père. Quand la créature conserve pour elle les bénédictions du Ciel et ne réalise rien de bon pour ses semblables et pour elle-même, elle s’assimile à l’avare qui se précipite dans l’enfer de la soif et de la faim pour cacher crapuleusement la richesse que Dieu lui a prêtée. C’est pour cela que la foi qui n’aide pas, qui n’instruit pas et ne console pas, n’est rien de plus qu’une obscure vanité du cœur.

    Un silence lourd s’empara de tous et André baissa ses yeux timidement pour mieux accepter le message de lumière.

    91 – LES PROBLÈMES DE L’AMOUR

    « … que votre amour augmente de plus en plus en connaissance et en pleine intelligence. » – Paul. (Philippiens 1. 9)

     L’amour est la force divine de l’univers.
    Cependant, nous devons faire preuve d’une très grande vigilance pour ne pas le détourner de sa juste application.
    Quand un homme se voue de manière absolue à ses coffres-forts périssables, l’énergie qu’il a dans le cœur s’appelle « avidité ». Quand il ne pense qu’à défendre ce qu’il possède en jugeant être le centre de la vie, cette même force se convertit en lui en « égoïsme ». Et quand il ne voit que des motifs pour louer ce qu’il représente, ce qu’il ressent, ce qu’il fait, méprisant de manière évidente les valeurs d’autrui, le sentiment qui prédomine dans son cœur s’appelle « vanité ».
    Lorsqu’il écrivit à la communauté aimante des Philippiens, Paul formula des conseils d’une portée élevée. Il assura que « l’amour doit grandir, chaque fois davantage, en connaissance et en discernement afin que l’apprenti puisse considérer l’excellence des choses ».

     

    Instruisons-nous donc pour connaître.
    Éduquons-nous pour discerner.

    La culture intellectuelle et l’amélioration morale sont des impératifs de la vie qui nous permettent de manifester l’amour sous l’empire de la sublimation qui nous rapproche de Dieu.
    Soyons attentifs au conseil apostolique et louons les valeurs spirituelles de l’éternité, car souvent notre amour n’est que vouloir, et le « désir » peut à lui seul défigurer de manière inconsidérée les plus beaux aspects de la vie.


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